Mathieu Blanchard a bouclé 625 km dans le froid polaire en moins de 8 jours. Comment a-t-il tenu ?
Le Yukon Arctic Ultra, c’est un monstre. Une course de 625 km, 11 000 mètres de dénivelé positif, des températures flirtant avec les -40°C, et une autonomie quasi totale. Un défi si extrême que peu osent s’y frotter. Pourtant, Mathieu Blanchard l’a fait, et mieux encore : il l’a gagné.
Mais comment a-t-il réussi un exploit que peu de coureurs dans le monde peuvent accomplir ? Analyse d’une victoire hors normes.
1. Une préparation physique et mentale spécifique

Ce genre de course ne s’improvise pas. Contrairement aux ultra-trails classiques où la gestion de l’effort est essentielle, ici, c’est une question de survie. Blanchard a donc adapté son entraînement bien en amont :
✅ Des séances de traction de pneu pour simuler le poids du traîneau.
✅ Des bivouacs en conditions réelles, parfois par -20°C, pour habituer son corps au froid.
✅ Une préparation mentale de fer, pour affronter la solitude et l’absence de repères pendant plusieurs jours.
Cette préparation a payé : il n’a jamais craqué, malgré l’intensité de l’épreuve.
2. Une gestion énergétique et matérielle parfaite

À ce niveau de difficulté, chaque erreur peut coûter cher. Blanchard a dû jongler avec :
🔥 L’apport calorique : un déficit énergétique trop important peut mener à l’abandon. Il a donc optimisé ses repas, privilégiant des aliments riches en lipides et en protéines.
🛠 Le matériel : chaque équipement devait être léger, efficace, et résistant aux températures extrêmes. Une paire de gants mal choisie ? Et c’est la course qui s’arrête.
😴 La gestion du sommeil : savoir quand s’arrêter pour dormir, sans perdre trop de temps ni tomber dans une dette de sommeil ingérable.
Blanchard a su gérer ces paramètres mieux que quiconque, et c’est ce qui lui a permis de dominer la course.
3. Une victoire qui change son statut
Mathieu Blanchard n’est plus seulement un ultra-traileur performant sur les formats classiques. Avec cette victoire, il entre dans la cour des athlètes capables de survivre aux pires conditions de course. Peu d’ultra-traileurs ont tenté une aventure aussi extrême.
Cette performance prouve qu’il a le potentiel pour repousser encore plus loin les limites du trail et de l’endurance.
Et la suite ? Vers encore plus d’ultra-extrême ?

Après une course aussi exigeante, quelle direction va prendre Blanchard ?
Plus d’ultras en milieu polaire ? Un éventuel passage sur la Montane Arctic Spine Race ou la Iditarod Trail Invitational ?
🏔 Un retour sur les ultra-trails classiques ? Va-t-il revenir jouer la gagne sur l’UTMB ?
💡 L’exploration d’un autre terrain de jeu ? Déserts, montagnes extrêmes, formats d’ultra encore plus fous ?
Ce qui est certain, c’est que Blanchard ne s’arrêtera pas là. Son Yukon Arctic Ultra est un tournant dans sa carrière, et il faudra suivre de près ce qu’il compte faire après cet exploit.